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| un troupeau de tarines |
DE L' EMMONTAGNEE A L' ESTIVE..UNE LONGUE ASCENSION VERS LES PÂTURAGES.
LA FRÉNÉSIE D' UNE AUTRE VIE...PARAIT IL ..LA VRAIE !
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Dans notre Haute-Tarentaise, mais aussi en France l'emmontagnée, pour d'autres l'estive, est la période de l'année où les troupeaux paissent sur les pâturages de montagne., mais aussi la garde du troupeau. Cette longue ascension est le signe des grands équilibres environnementaux.
Montagne ! Que serait elle sans ce monde pastoral ?
Depuis quelques jours entre GAEC et particuliers, les chalets d'alpage mais aussi les burons ou mazuts pour les pays du Cantal, de l'Aubrac et des Monts DORE, la chaume ou la marcairerie pour les Vosges, l'orri en Roussillon, retrouvent leur vie d'antan. Cette montée sur diverses altitudes correspond à la repousse des herbages au moment ou les troupeaux sont " chassés" des espaces de basse altitude pour laisser place à d'autres types de culture.
De la saint Georges à la saint Michel
Le point culminant de l'emmontagnée se situe, comme l'estive, en août. Le soleil décline depuis longtemps, les ombres s'allongent mais les fameuses vaches laitières de tarines en abondance de limousine en salers nous valent ces délices de Saint Nectaire, de salers mais aussi de fourme, de munster, de vacherin de Comté, d'emmenthal, de Tomme et enfin du Prince des Gruyères : le Beaufort, et bien d'autres qui se retrouvent autour du plateau gourmand des fromages de FRANCE au label variant d'AOC et AOP.
L'observation de la Lune, les signes extérieurs d'un temps qui change et nos éleveurs, avec ou sans leur Patou, parlent déjà de la transhumance descendante...la démontagnée !
Des veillées d'un autre temps..un bonheur à la bougie, un air d'accordéon, sous le grésillement d'un transistor !
"Le soir nous devons allumer le vieux poêle. Il sert à réchauffer l'atmosphère mais aussi à faire une belle fondue ou un aligot !"
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| Le bonheur de vivre en alpage ! |
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| cave d'affinage du cantal et salers |
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| vache salers |
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| buron |
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| Vaches limousines |
Après la traite, après un dernier tour des prairies, après avoir tendu l'oreille vers des prédateurs éventuels, le sommeil l'emporte avec comme ritournelle le chant des carrons, des campanes ou des sonnettes sinon les sonnailles !
La pente est salvatrice
pourvu que ce soit en montant !
Le temps de faire dormir les yeux allait s'accomplir sous des parfums de foin. La lumière d'une bien belle nuit fraîche s'annonçait derrière les vitres. Une légère brise se faufilait dans les interstices de ces portes mal ajustées. Un bidon tapait contre le mur, l'eau du bachal gardait son calme, une chouette donnait le dernier signal d'une nuit réparatrice.
Pierre VILLENEUVE
