mardi 8 septembre 2015

SEEZ - LE TEMPS DE COMMUNIER AVEC LES VIBRATIONS DU PUISSANT BRAMEMENT EST ARRIVE !

ÉCOUTER LE BRAME DU CERF A LA LISIÈRE DE LA FORET DES BOCHERES..UNE ÉMOTION ? UN FRISSON ? 
nos remerciements à René pour ses photos.






 



UNE COMMUNION AVEC LA NATURE !               
"Les bois, 
un ornement coûteux !"
Chaque année les mâles perdent leurs bois, entre la fin de l'automne et le printemps, selon les espèces et l'âge de l'animal.
A la différence des bovidés qui ont des cornes persistantes et creuses dont la matière est constituée par une protéine, la kératine ( produit par l'épiderme ) les parures qui ornent la tête des cervidés sont de nature osseuse uniquement, il ne s'agit donc pas de cornes , mais de bois. Ils sont ramifiés, pleins et "caducs", c'est à dire qu'ils tombent et repoussent chaque année.

Au printemps les bois recommencent à pousser grâce à un flux sanguin important qui se dirige vers chaque andouiller ( les pointes), de façon à acheminer les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance.
Pendant ce temps les bois, ainsi gainés de velours, sont très sensibles et le cerf fait attention à ne pas les heurter. Ainsi le cerf est prêt pour les affrontements liés à la période de reproduction...Le rut peut s'accomplir !
         Il se passe des actes étranges dans la forêt des Bochéres
Soudain, au crépuscule, un son comme un appel. A la lisière de cette forêt dominant le torrent du reclus, au cœur des sentiers battus vers le mont, Saint Germain sinon du côté des Villards, si l'été se meurt à la rosée de tous les matins, va se dérouler sous nos yeux, jumelles aux poings, la saison la plus cruciale pour les cervidés...celle de la reproduction !
Les plus beaux cerfs coiffés sortent du bois, comme un tour de piste, sinon de chauffe, pour impressionner. " Un peu de tendresse  dans ce monde de " rut ". Les biches se rassemblent et dans un frétillement révélateur  et mesurent les "concurrents". Les feuillages sont dans tous les états, la nature ouvre le bal..Le silence s'installe, la poursuite infernale va se dérouler avec cette fureur de la reproduction !
                                   Dans la peau du cerf
Déjà les pierres roulent dans la pente, les combats font rage. Dés le soir venu le son rauque et caverneux sort des gorges désespérées. Le cerf met sa puissance en marche, avec son corps qui exulte, afin d'intimider les candidats au rut..."Le raire du cerf permet de connaître son âge, même son état de santé." .Nous avouera un chasseur aguerri à la veille de l'ouverture de la chasse. Dans les replis des chemins du mont chacun attend, l'oreille attentive, le raire de la poursuite..infernale, suivi du raire de la victoire. Pour atteindre le zénith du raire, il faudra que le cerf y perde bien des kilo. Il en perdra la faim, la soif, son dévolu ce sont les biches, après un combat qu'il devra livrer aux "challengers "
                            de l'intimidation au combat
Ramures encastrées, sur cette place dans la forêt des bochéres dédiées au combat, devant le harem  des biches quelque part spectatrices, la férocité est dans le bruit des coups. Le cerf devient irascible, surexcité, agressif, son impatience le met hors de lui, le cervidé hurle son rut.
                                   retour au calme
L'acte accompli les faons naitront au printemps, après huit mois de gestation. L'heureuse élue s'isolera quelque peu de la harde pour mettre bas dans un endroit discret que chacun pourra découvrir le long de la route de la ville des glaciers au droit du hameau du Châtelard. Nous pourrons découvrir la robe tachetée de ces faons à l'heure de la tétée. Quand au valeureux "vieux" cerf il lui faudra récupérer cette débauche d'énergie. Il dépose ses armes  pour attendre le printemps et y perdre sa ramure. Dés le printemps prochain, le cerf aura la joie de retrouver ce duvet, signe de la poussée des bois nouveaux au niveau de moignons évocateurs. A chacun de préparer ces grandes randonnées, ces gambades en famille...en attendant la prochaine saison des amours !

Pierre VILLENEUVE