QUAND LE DÔME DE VAUGEL DEVIENT UN PHÉNOMÈNE DE CULTURE !
La brume se dissipait lentement aux Combes. Les serres enfermaient dans leurs arceaux le volume du savoir faire de Clément et Claire. Les plants de tous les légumes qui viendront s’étaler sur les jours de marchés alentour, tenaient bon la distance dans leur gobelet bio. La végétation se nourrissait de ces soleils des matins qui se levaient tout en hasardant quelques rayons orangés pénétrant au cœur même de cette TERRE FERME.
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Adrien Flandin, haut de ses 14 ans, avait donc choisi d’aller à la rencontre de divers sites qui lui permettront d’acquérir les gestes, les astuces tout en sachant lire la nature rythmée par les quatre saisons. Adrien, originaire de Picolard, charmant village des Chapelles, est scolarisé au Lycée agricole de la maison Familiale Rurale « des Droniers " » à Cruseilles. En effet il poursuit son cursus scolaire pour décrocher un bac professionnel CGEA – Conduite – gestion d’une Exploitation Agricole – « je veux devenir chef d’exploitation agricole à Picolard et reprendre la ferme de mes parents au Gaec Vaugelaz. Aujourd’hui il y a 60 vaches laitières – je suis passionné d’élevage mais aussi friand de l’évolution des races tarine et abondance ! »
Adrien et son apprentissage, sécateur en main
Ce matin Claire apprenait Adrien à tailleur. Dominer la plante, lire dans l’environnement, analyser la posture, donner du volume à la lumière, écouter la sève, lire dans les branches. « En alternance avec le Lycée Agricole, Adrien va revêtir le costume de colporteur du Dôme de Vaugel et parcourir plusieurs entreprises :
___Chez Pierre Poccard au GAEC des Alpins à Peisey- Nancroix
___Chez Karéne Marin-Lamellet à Venthon
___A la Coopérative Laitière de Haute Tarentaise
___Chez le vétérinaire à Aime
___Chez Delphine Oggiéri à Valezan
Et pour terminer à Terre Ferme à Séez aux Combes chez Claire et Clément.
Le sécateur prenait de l’assurance dans les mains d’Adrien
Tout en travaillant Adrien nous avait dit, également, être prés de son troupeau, aussi bien à la traite qu’aux temps des fenaisons. Ce soir en rentrant à la ferme familiale il chaussera ses trainings et d’aller courrier au sommet du Dôme de Vaugel avec ses potes « Nicolas, Clément, Jonathan et Delphine.
« là haut on voit le monde tout petit ! tout devient relatif » dira-t-il sous son regard moqueur. « Et puis j’ai chance d’avoir les conseils et les gestes de mon grand père Alexis, ses conseils sont précieux ». Adrien, assis dans les prés, regardait son troupeau, fier bientôt de devenir chef d’exploitation agricole.
Un rêve qui était entrain de s’écrire à l’heure d’un coucher de soleil qui semblait lui appartenir.
Pierre VILLENEUVE