Impôts
Élection présidentielle: les propositions des principaux candidats sur la fiscalité et les prélèvements
Au
vu des sondages d'opinion, deux des 5 candidats dont nous résumons les
propositions fiscales (pour les ménages) devraient participer au second
tour de l'élection présidentielle, et l'un deviendra le prochain chef de
l'Etat. François Fillon (L.R.) :
Relèvement progressif à 3000 € du plafond du quotient familial de l'impôt sur le revenu (entraînant une baisse d'IR pour les familles aisées avec enfants) avec rétablissement du versement des allocations familiales nonobstant le niveau de revenus, suppression de l'ISF en 2018, hausse du taux normal de TVA de 20 à 22%, imposition forfaitaire via un prélèvement libératoire de 30% (CSG et cotisations incluses) pour les revenus du capital (livret A et assurance-vie non concernés), réduction d'impôt de 30% du montant investi dans les PME (jusqu'à 1 million d'euros). Baisse des cotisations sociales des salariés, baisse des droits de donation (10 ans entre deux donations exonérées par abattement), exonération des plus-values immobilières après 22 ans… Benoît Hamon (P.S.) :
Fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, augmentation de la progressivité de l'impôt sur le revenu et individualisation obligatoire pour les couples, création d'un impôt unique progressif sur le patrimoine englobant taxe foncière et ISF, TVA moins élevée pour les produits à faible empreinte carbone, incitation fiscale aux « investissements verts »…
Marine Le Pen (F.N.) :
Baisse de 10% de l'impôt sur le revenu (trois premières tranches), suppression du prélèvement à la source, pas de hausse de CSG ni de TVA, défiscalisation des heures supplémentaires, rehaussement progressif du plafond du quotient familial avec rétablissement du versement des allocations familiales sans conditions de ressources, rétablissement de la ½ part des veuves/veufs et de l'exonération d'impôt des majorations de certaines retraites (pour charge d'enfants), donations moins imposées (100 000 € tous les 5 ans)…
Emmanuel Macron (E.M.) :
Exonération de taxe d'habitation pour 80% des ménages, exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, convergence de la fiscalité sur le gasoil (Diesel) et de celle sur l'essence, prime de 1000 € pour l'achat d'un véhicule moins polluant, option pour l'individualisation de l'impôt des couples, baisse des cotisations sociales des salariés et indépendants, hausse de CSG de 1,7 point (sauf petits revenus, retraités exonérés), création d'un prélèvement forfaitaire unique sur tous les revenus du capital (intérêts, loyers, dividendes, plus-values, etc…) de l'ordre de 30% (impôt et cotisations sociales inclus) applicable partiellement à l'assurance-vie (nouveaux versements sur les contrats), transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière.
Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) :
Imposition des revenus du capital comme ceux du travail par une assiette large et unifiée, augmentation de la progressivité du barème de l'impôt sur le revenu par création de tranches nouvelles (14 au lieu de 5), instauration d'un minimum d'impôt à payer par tous, création d'une tranche d'impôt à 100% à partir de 400 000 € de revenus/an (revenu maximum autorisé), suppression du quotient familial (crédit d'impôt par enfant et imposition individuelle pour chacun dans le couple), suppression des niches fiscales « injustes, inefficaces socialement, nuisibles écologiquement », augmentation de l'ISF et des droits de succession, réduction de la TVA sur les produits de première nécessité