SEEZ – SAINT GERMAIN -
De tout temps et jusqu’à l’ouverture actuelle du
col l’ancienne voie romaine fut très fréquentée. D’illustres personnages comme
les Comtes de Savoie, passèrent à Saint Germain.
Ainsi en 1259, voyageant en plein hiver entre
Savoie et val d’Aoste, la Comtesse Cécile de Baux ne trouva des porteurs qu’à
Saint Germain. Les dévoués germanais l’aidèrent à passer le col enneigé et elle
put se rendre à la sépulture d’un parent.
La Comtesse dite « plus belle que la rose »
fut reconnaissante aux habitants de St Germain – Elle leur accorda des
« franchises « qui les exemptaient de tout impôt.
Ce privilège, que les germanais gardaient
jalousement, fut renouvelé jusqu’au
XVIII° siècle. En 1793, la Révolution supprima les franchises …
Mais écoutez aussi la fabuleuse histoire de ce
« prescrit » qui en 1792 passait par le village de Saint Germain.
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HISTOIRE DE CE PRESCRIT QUI CONFIA au « Hollandais de Saint Germain »
UNE PRÉCIEUSE CASSETTE CACHÉE DANS UN CERTAIN PUITS DU TRÉSOR !
Sur la fin du mois de septembre 1792 des
proscrits et des émigrés traversaient en grand nombre le col du Petit Saint
Bernard, allant chercher un refuge en Vallée d’Aoste.
Par cette ancienne route, qui traversait le
village de Saint-Germain, passèrent des personnages de haut rang, des prélats,
des prêtres et des nobles en grand nombre. On cite, parmi ces voyageurs, de
marque, Mgr d’ Avian, Archevêque de Vienne en Dauphiné et son grand vicaire, les
vicaires généraux de Saint-Claude et de Lyon, le Comte de Duing, l’abbé
André Marie de Maistre qui devint Évêque d’Aoste, Joseph de Maistre et sa
famille, le Marquis de Sale et tant d’autres.
Or, l’un de ces proscrits, harassé par un long
voyage à pied et par la rude montée du Pont de Saint-Germain au hameau des
Chavonnes, se vit contraint d’abandonner son bagage et de le confier à un
habitant du village ; car se croyant traqué, il lui tardait d’atteindre
rapidement l’autre versant de la montagne où il serait en sécurité.
Le bagage qu’il transportait dans un bissac de
toile bleue représentait ce qu’il possédait de plus précieux et qu’il avait pu
emporter dans sa fuite.
LE
PUITS DU TRÉSOR
Ainsi ce proscrit va choisir un honnête homme, Claude Grand, dit «
le hollandais, et lui confiera sa précieuse cassette. Claude Grand acceptera de
cacher la cassette et de veiller sur elle jusqu’au jour ou e voyageur serait en
mesure de revenir la chercher.. Claude Choisit, au bord du chemin, très
certainement sur la voie romaine, dans un tournant entre les Chavonnes et le
Plan de Prachoux, un petit bosquet de sapins…Il y enfouit la cassette pleine
d’un trésor inestimable !
LA CASSETTE
RESTERA INTROUVABLE
Un jour de l’été de 1796, un émissaire à qui le
voyageur au trésor avait raconté son histoire, vint annoncer à la famille Grand
la mort du noble proscrit et réclamer le dépôt. Seuls, hélas, deux hommes
connaissaient le secret et un seul des deux le lieu exact où était caché le
trésor…Et tous les deux étaient morts !
Ce n’est que beaucoup plus tard qu’un descendant
des nombreux enfants de Claude Grand, en allant chercher du bois mort,
découvrit dans la forêt sous un amas de branches sèches, un emplacement que
l’on devinait avoir été remué et recouvert de débris forestiers. Pourquoi
celui-ci ne s’assurera t il pas que c’était bien là-dessous que reposait la
cassette ? Car c’était certainement là que Claude Grand avait pioché la
terre. Et pourquoi ses enfants, à leur tout, ne crurent ils pas devoir violer
le secret de l’aïeul ?
Ainsi depuis 1792 le mystère de la cassette reste
entier et le trésor dort peut être d’un sommeil de plus de 400 ans ! Mais
au fait..et si c’était une légende ?
Pierre VILLENEUVE