vendredi 2 août 2013

MATERNITE DE BOURG SAINT MAURICE !Norick Ferro ! quand sage femme s'écrit au masculin !

BOURG SAINT MAURICE
Quand sage – femme s’écrit au masculin.
La richesse de la maternité de Bourg saint Maurice est d’être plurielle. Si l’équipe des sages femmes compose une véritable excellence, composée par définition ou essence même de femmes, comment ne pas écrire un des plus beaux métiers du monde au masculin ? Norick Ferro, 35 ans, est « sage-femme » à la maternité  renommée de toute la vallée de la Haute Tarentaise depuis de nombreuses années.
Norick, originaire de la station de ski d’Auron, à quelques encablures de Nice est arrivé en Savoie en 1993. Il obtient à Moutiers son bac C. Il continue son parcours 2 années durant en Médecine. Son choix  en dentaire, médecine et sage de femme, se fait sur cette dernière option. Pendant 4 années  il décrochera ainsi son diplôme de sage femme, grâce à la vision et les conseils de la directrice Mme Ferrand. «  Oui j’étais motivé par ce métier. J’avais cette envie d’accompagner, de partager des moments forts, de faire naître, de donner la vie, de libérer cette passion qui est en moi : accompagner ces gens qui désiraient s’accomplir dans le dépassement de soi. Participer au développement de ces mamans, de ces couples afin de donner le jour, entendre le cri d’un enfant, libérer, accueillir, tenir ce nouveau né, être prêt des parents qui étaient capables de recevoir ! »Norick nous émeut à l’heure du protocole ou l’émotion, l’humain, prend toute sa place «  l’affectif d’abord, le protocole ensuite ! »
Comment ne pas être heureux à l’heure du dénouement ? Comment interpréter ce frison toujours nouveau, toujours sincère aussi bien dans l’accouchement normal que durant la grossesse sinon dans l’urgence ? Comment ne pas se sentir utile à l’heure du suivi, ou de ces parents qui vous amènent leurs enfants longtemps après ? Comment faire comprendre que la douleur est éphémère et que le bonheur est extrême, alors que ces douleurs libèrent une joie hors norme ? « Ici l’anonymat n’existe pas ! Là est le particularisme de la maternité de la cité boraine, ce ne sont pas que des enfants, ce sont aussi quelque part nos enfants, que je retrouve parfois l’hiver sur les bords des pistes de ski quand je troque ma blouse blanche contre mon habit rouge de lumière de moniteur de ski à la Rosière avec les poussins ! »
Mais déjà les enfants Nino et Tilio sont impatients de retrouver, leur père Norick et d’attendre devant les portes de la maternité Magali la maman de tous les bonheurs. Le temps est venu de consommer sans modération cette vie de famille à travers chemins et sentiers des randonnées des petits bonheurs. Retrouver un nouveau souffle, reconstruire,  dissoudre cette énergie nécessaire pour mieux la faire renaître afin de redonner à ces mamans, le meilleur de cet homme plein de sagesse, d’écrire de bien belles pages de ce métier de sage femme qui s’écrit aussi au masculin !
Pierre VILLENEUVE