Le village de la Ravoire et sa chapelle
Si vous décidez de ne plus traverser la commune de Bourg Saint Maurice à la vitesse du vent, si vous pensez que vous passez à côté de très beaux villages et hameaux, alors il vous appartiendra de quitter la Nationale 9O,d’enprunter la route d’Hauteville -Gondon et de vous diriger à l’entrée du village vers le village de la Ravoire…Pour rejoindre peut être ensuite la station des Arcs.
Après un arrêt à côté du pont n’hésitez pas à demander votre chemin, prés du bachal, vous découvrirez la belle histoire de la Chapelle dédiée à Saint Bernard de Menthon qui vécut au XI° siècle, fondateur des hospices du Grand et Petit Saint Bernard, patron des montagnards et des alpinistes qui se fête chaque année le 15 juin.
Les armoiries des Bernardins, sur la façade de la maison Romanet Bimet se lisent d’azur à une étoile d’or, accostée de deux colonnes d’ argent posant sur deux montagnes d’argent avec les initiales I.D. on retrouve d’ailleurs l’Histoire du Mont Joux au Grand Saint Bernard et de la Colonne de Joux au Petit Saint Bernard.
La route que vous emprunterez était cette voie, dans les siècles passés, qu’on utilisait, rive gauche de l’Isère, pour éviter les inondations de L’Arbonne. Le village de la Ravoire, d’ailleurs, était situé sur un grand axe de communication .C’était le lieu d’accueil des « gens de passage » qui franchissaient le col. En effet ici on cultivait le seigle, des pois, des fèves, des pommes de terre…d’ou le nom du lieu dit « le bois d’Avise »
« Si les pierres pouvaient parler ! ».
La chapelle, de petite taille, à la mesure du village, indique la date de son bénitier 1728.Elle est surmontée d’un toit en lauzes avec un petit clocheton. L’intérieur est en ocre ,rouge et bleu avec un tableau de Saint Bernard dans la montagne, entouré de Sainte Anne et Saint Bernard. Plus loin le tout est surmonté d’une Vierge à l’enfant et de deux angelots avec leur trompette. Au dessus une très belle colombe et quatre feuilles de chêne ornent la voûte. Le tout est émouvant par sa simplicité, son dénuement.
Aujourd’hui cette chapelle, point de repère de toute une population, avec de très belles maisons anciennes qui l’entourent, est rongée par l’humidité. Les statues ont perdu, qui une main, qui quelques doigts, les plâtres se délitent et la façade n’a plus très fière allure.
le temps accomplit inexorablement son usure, cette chapelle fait partie certainement du programme de restauration afin de sauver ce patrimoine et sauvegarder cet humble chef d’ œuvre, témoin d'une histoire communautaire !
Pierre Villeneuve