samedi 17 janvier 2015

Georges BEROUD ? UN HOMME DE GOÛT DERRIERE SON PIANO !

BOURG SAINT MAURICE -
La capitale de la Haute-Tarentaise peut se vanter d'avoir eu dans ses rangs, la lignée des " BEROUD " qui, des générations durant, ont su régaler nos papilles.
Georges BEROUD, cuisinier bien connu,  a appris ce métier qui était une véritable tradition familiale. " Mon grand père Édouard, avait créé le Syndicat d'Initiative, mais aussi la Maison de Presse Grande Rue, car il croyait à la position stratégique de Bourg saint Maurice, c'était un fin gourmet et cuisinier hors pair. Paul, mon père, avait ouvert le restaurant actuel Grande Rue " Le Savoyard " Tout le monde s'y pressait à l'heure des grands chantiers dans la vallée.!"

 Georges BEROUD..
Une table ! Une référence !
Après avoir appris l'essentiel de la cuisine " fait maison" Georges va entreprendre un véritable Tour de France des métiers de cuisinier. " Je vais occuper mes premiers fourneaux à Val d'Isère, au restaurant " Le Solaise " que tenait Palmyre et Noël MACHET..C'était en 1946 ! Plus tard je rejoins "Le Terminus" face à la gare SNCF à Bourg saint Maurice. J'avais un besoin permanent d'apprendre une autre façon de cuisiner, mais toujours avec les produits du marché du matin afin de mettre sur la table des produits frais, cuisinés..digestes et chacun appréciait dans cette salle comble du restaurant ! Je file à Aix les Bains à " l'Astoria ", puis ce sera Juan les Pins " Au provençal " Ainsi la boucle allait me donner le savoir faire derrière ce piano où je jouais debout ! Propreté ! Ordre ! Méthode ! Organisation ! Choix des légumes, des viandes ! Il fallait que tout soit frais, appétissant, il fallait que les odeurs sortant des cuisines, donnent cette envie du plaisir des papilles..
.les clients qui poussaient la porte étaient des travailleurs, il fallait leur proposer un moment de plaisir et de réconfort, c'était le rendez vous des entreprises et des ouvriers  !
                  Envie de me sentir utile ! Je deviendrai le cuisinier de l'Hôpital de Bourg saint Maurice ,14 ans durant ! Georges est ému à l'heure d'évoquer ce passage au titre de cuisinier de l'Hôpital. " J'étais venu pour un contrat de 2 mois à titre de remplacement...j'y suis resté 14 ans !
                  Vous avez dit ...retraité ? Georges excelle dans la sculpture !
A l'heure ou sonne sa retraite, Georges abandonne ses plats, ses louches, son chinois, ses marmites, même son piano et troque tout cela contre un établi et une foultitude d'outils. De ses mains il va donner la parole à son savoir faire. Il va ainsi s'entourer d'un nouveau monde fait de gouges, de ciseaux, de rabots, de ciseaux, ses mains vont s'accomplir dans le bois qu'il va chantourner, caresser, il va suivre la veine, fréquenter l'écorce, faire parler le mélèze, le douglas, l'arole, le noyer. Il va nous ouvrir une véritable caverne du trésor de sa passion.  
     Créer un lieu de mémoire à la gloire de Bourg Saint Maurice
                                
Georges et son épouse Alice se réservent une longue marche tous les jours " J'ai fait du ski avec Adrien Merel, durant 17 ans, mais pas quand j'étais cuisinier car le contrat de travail interdisait sa pratique ..! Il fallait assumer son travail tous les jours et pas question d'être malade ou accidenté..sinon ..! " Son rêve ? Son souhait ? et pourquoi pas ne pas créer un musée de la mémoire de la cité boraine avec son évolution, ses traditions, ses outils, sa palette du monde touristique et agricole...?
 Mais pour l'heure? Georges était pressé  :
                " je vais voir mes abeilles et mes ruchers à Landry ! "
Pierre VILLENEUVE