JOANNES Christian nous a quittés !
Drapé aux couleurs de FRANCE !
A la volée, le glas, annonçait l'arrivée du cercueil, tout drapé de Bleu-Blanc-Rouge, de Christian JOANNES, qui venait, bien précipitamment, bien trop tôt,
rejoindre l'éternité.
Une foule immense avait du mal à contenir le chœur de l'église N.D. de l'Assomption de la cité boraine. Prés de 400 personnes se pressaient sous les voûtes, alors qu'une forte délégation des anciens combattants, avec à sa tête , Didier Jouniaux, le Président, prenait place au premier rang, le tout dans un bien émouvant cortège des porte-drapeaux !
Chacun trouvait sa place tout en adressant quelques mots ou quelques étreintes avec Solange, Nathalie, Richard et son épouse, les petits-enfants et toute la famille, sous une musique de chants grégoriens.
Christian JOANNES drapé des couleurs de FRANCE
Gérard René, évoqueront son parcours, ses valeurs, son engagement associatif et son mandat d'élu, sans oublier sa ferveur quant à l'aboutissement de la construction de la chapelle St Esprit aux Arcs.
Le prêtre Luc Ledroit, allait nous mener dans le monde de Christian " Christian nous a échappé, il s'est faufilé dans cet interstice. Il devient ainsi lumière dans ce ciel qu'il a étoilé d ans la discrétion...Sa vitalité est en nous! Oui nous détenons tous ici un morceau de l'âme de Christian..Un bout de son histoire."
Le prêtre saisira la passion de Christian " construire des maquettes, dont cet hélicoptère miniature monté à la perfection " il nous a bâti une estime, une résonance..Il nous a laissé son inspiration, il a animé nos cœurs..Christian nous a permis de nous élever !
A chacun ses mots
Daniel Payot se devait de lui parler une dernière fois " ..tu as été à mes côtés dans tous les combats, sans jugement, avec une confiance sans reproche et sans jamais poser des questions..." " Tu me disais tout le temps, qu'il fallait garder le meilleur de chaque jour, de chaque personne et de chaque chose...Et que chaque peine apportait son lot de sagesse.." "Solange et les enfants peuvent être fiers du bel homme et du bel exemple que tu as été pour chacun d'entre nous !"
Claude Germain, vice président des anciens combattants retraça l'engagement de son collègue de combat. " né à Gérardmer le 30.6.1940, à 18 ans il s'engage dans l'armée de l'air " il voulait voler !" Il entre à l’École de Rochefort puis va à Nîmes. Avec le grade de sergent il se retrouve en Afrique du Nord en 1961 sur la base de Boufarik - en pleine opération - titulaire de la carte du combattant, avec croix du combattant et médaille d'AFN," cet homme de devoir rejoindra notre association."
Sa fille Nathalie lui rendra un dernier hommage ( voir texte intégral joint )
Le temps était venu de se séparer. Les cantiques pouvaient envahir les voûtes célestes, les porte-drapeaux pouvaient prendre place, le cercueil sous les couleurs de FRANCE pouvait rejoindre le chemin du ciel, Ray Charles pouvait réchauffer nos âmes alors que chacun se signait ..comme un message d'espérance sinon d'au revoir !
Durant l'inhumation, un hélicoptère venant de Val d'Isère viendra tourner au dessus du cimetière avant de se poser sur le toit de l'Hôpital!
Il y avait bien un signe venu du ciel !
Pierre VILLENEUVE
TEXTE INTÉGRAL DE NATHALIE
Christian, que nous connaissions et aimions,
hier présent, aujourd'hui n'est plus là.
Ainsi, autour de nous, des êtres disparaissent,
tandis que d'autres naissent.
La roue tourne, dit-on, une roue humaine de chair et de sang'
de vie et de mort.
Elle tourne si bien qu'il est facile de s'y habituer.
Nous en prenons notre Parti.
Que faire d'autre que se plier à la fatalité?
Et s'il n'y avait point de roue ?
Si nous n'étions pas prisonniers de la fatalité ?
Si nous n'étions embarqués vers une autre destinée,
hommes et femmes, parents et étrangers,
connus et inconnus ?
Alors la mort serait Passage;
la rupture conduirait à une communion,
la vie ne serait pas enlevée, mais transformée'
Si la mort n'était pas la fin mais un commencement,
la naissance à une nouvelle vie
Si celui qui est là, couché,
devait à nouveau se tenir debout'
Alors nous pourrions espérer.
