LES PAVEURS DE LA COLAS Dans le cadre des travaux de transformation, d’aménagement et de stationnement de la « raquette » située entre le rond point de la place Castex et la gare SNCF, trois paveurs exécutent, à l’ancienne, le dallage situé autour de la fontaine cubique, au droit de la sortie de la barrière métallique qui permet aux taxis de quitter leur surface réservée.
Un métier qui mérite que l’on s’y arrête
Le mot paveur est tiré du verbe »paver », du latin « pavire » : aplanir le sol. Les trois ouvriers (Renato le Sicilien d'Agrigento, André le portugais, de la ville de Porto et Pierre de Feurs, Loire, ont donc uni leur savoir faire afin que soit cohérente cette surface.
Ce métier de rue du nom de paveur ou pavier sinon pave menteur a comme patron corporatif Saint Roch que les carriers vénèrent le 16 août.
Ainsi les outils dansent dans leurs mains, du décintroir à la cerce, de l’ épinçoir à la hie, du marteau à la pique afin de stabiliser les fonds de sable seront posées, ajustées, les pierres cubiques de 10 cm de côté tout en pesant en moyenne 2,800 kg
Paveur ? Un savoir faire délicat, là où le temps n’a aucune prise
Les pavés sont assemblés selon un dessin convenu ; en arc de cercle façon « queue de paon » en alignement croisé ou décalé, pêle-mêle. La pose s’exécute sur un lit de sable, "le hieur" dressera les pavés en les damant pour terminer par le jointement. Enfin la cerce permettra de vérifier le parfait arasement du pavage. A la fin du chantier la brocaille à savoir les pavés de rebut seront rassemblés afin de livrer un chantier des plus authentiques.
Pierre VILLENEUVE
