A
LA RENCONTRE DE NEUF TROUBADOURS AU BORD DE LA ROUTE ROYALE SUR LE PLATEAU DE
MILLEVACHES –
Nous étions au milieu du XVIII° siècle,
la route d’Ussel quittait Egletons, en ce jour 9éme du mois d’après aout du 3éme Millénaire de l’an deux mille seize.
Il était très tôt en ce matin à 10 h 30, le coq gaulois et les poules alentour
caquetaient. Nous venions de franchir la Soudeillette au confluent des deux
Rocs.
« Nous allons atteindre Darno «
s’exclamera Christian, tiré de cette Cour de fainéants que l’on disait roi du
six gares ! Sa femme Ginette portait dans sa coupe du taboulétum afin
d’assouvir « les fins en soi ! »
Josiane
et Adrien nous avait rejoint car ils venaient des bords de atlantiquarium tout
en empruntant le chemin de Moustier
Ventadour. Dans leur sac à dos il y avait une bien belle sagesse. Après une
halte à la croix des rameaux, chacun put se désaltérer au puits. Le puisage
était fréquent grâce au treuil chevillé. Sous des bruits de chaine et de
crissement des courroies, l’eau dans le seau était salvatrice.
Le Mas : pays des chauves-souris, de
l’aigle botté, du faucon pèlerin,
Des sangliers et des
chevreuils, mais aussi de gens très attachants
De Darno à Darnets : Un bonheur à
consommer sans modération
C’est
au pont de Crespel que sont arrivés Michel et Monique. Assurément leur besace
était garnie de ces galettes, quiches et pizzas cuites à la lueur de l’aurore
avec ces senteurs de rosées matinales. A quelques lieux la fumée signalait la
hutte de nos hôtes. Roger avait abattu quelques arbres, alors que Mireille,
femme élevée aux herbes de Provence, préparait la broche. A l’entrée de la
caverne, Roger et Mireille, avaient eu
cette délicatesse de préparer un breuvage que chacun pouvait déguster dans ce
jéroboam dans des gorgées pleines d’amitié et de compassion.
Darnets au pays des Cèpes et du bien vivre
Roger
avait fait pousser des cèpes dans son jardin secret, le « pastaga »
coulait entre deux eaux, le porto tiré des
bords du Daïro était gouleyant, le blanco négro dansait autour des glaçons.
A
l’heure de festoyer, les fourchettes et les couteaux cliquetaient, le
mathusalem servait à boire. Les verres étaient remplis de ce vin spirituel
« Château du Lieuteret », l’eau servie à table provenait du Moulin. Les darnétziennes
et les darnetziens pouvaient se rendre dans le Parc Naturel Régional des
Millevaches, le chemin des croix pouvait être emprunté de Saint Valère à
N.D. de Puech, prés du ruisseau de la Gane.
L’aiguille
du cadran solaire invitait à célébrer Le mas de Darnets
Le
parchemin déplié, lecture pouvait être faîte du blason :
« Mi-Parti : au premier
échiqueté d’argent et d’azur de huit tires, au second azur aux trois poissons
d’argent posés en fasce et rangés en pal, le premier et le troisième
contrenageant » Chacun était debout, le verre levé, la tradition était
respectée à la gloire du « Mas ».
Darnets ?
Une page d’Histoire
C’est
en l’église de Darnets que le corps du Duc de Montmorency a passé la nuit, à
l’heure où il quittait Toulouse pour être inhumé à Paris.
Pierre VILLENEUVE