HAUTE TARENTAISE
Le bois : une valeur sure pour se chauffer.
L’éphéméride du mois de septembre appelle la saison d’automne qui s’annonce. Les feuilles virent dans des couleurs tendres du jaune au marron, au rouille sinon bordeaux. Mais pour l’heure c’est le temps de l’été indien. Ne vous y trompez pas l’hiver sera, d’après les anciens, très froid et peu neigeux sauf en altitude. Le calme avant la tempête ? La sagesse n’est elle pas de rentrer son bois ?
Si les cheminées pour l’heure se refont une bien belle santé avec nos précieux ramoneurs qui promènent leur hérisson, de toit en toit, les abris de jardin, les sous pentes, les abris de garage commencent à se garnir de belles alignées de bûches qui bientôt viendront garnir nos cheminées et réchauffer nos maisons l’hiver durant.
« Hêtre, fayard, chêne, c’est du bois à consommer dés maintenant ! » que nous proposent nos bûcherons. Ces hommes passionnés de bois, de forêt et de respect de la nature ont cette conscience d’apporter à domicile ce moyen de chauffage qui reste encore le plus économique, le plus rationnel, le plus confortable. « Ah, une flambée à la nuit venue, une bonne soupe bien mitonnée, à lire un sacré livre enfoncé dans son fauteuil ! » S’exclameront François et Joseph attendant la livraison du bois. Le bois est lourd, ferme « Celui là vient du Jura ! » précisera le marchand de bois, tout en rangeant les bûches sous l’appentis. Les odeurs d’essence de ces belles tranches de la forêt ne trompent pas, les bûches s’affirment dans leur poids « Avec une belle bûche avant de se coucher et vous en avez pour la nuit ! »
Mais le temps presse les commandes affluent, il convient de s’organiser « pour satisfaire les clients sur tout le bassin de la Haute Tarentaise, de Val d’Isère à Bellentre ! » Le camion de livraison s’éloigne, le jour a du mal à se lever entre rosée du matin et premiers rayons de soleil « L’avenir n’appartient il pas à celui qui se lève tôt ? »
Pierre Villeneuve