mardi 2 février 2016

COMMENT EST CALCULE L IMPOT SUR LE REVENU

comment est calculé l'impôt sur le revenu

Vous vous interrogez sur la façon dont est déterminé le montant de votre écot fiscal ? Revenu imposable, quotient familial, barème et déductions diverses... Décryptage étape par étape.
À l'heure où il suffit de quelques clics sur le simulateur de calcul du site www.impots.gouv.fr pour connaître instantanément le montant de votre impôt sur le revenu (IR), il reste utile de comprendre son mode de calcul. Un petit effort qui vous aidera à développer, le cas échéant, des stratégies afin d'alléger votre impôt à l'avenir.

Déterminer le revenu imposable

Les revenus dont vous disposez au titre de l'année avec les membres de votre foyer fiscal sont classés dans différentes catégories (salaires, pensions, revenus de capitaux mobiliers, BIC, BNC, revenus fonciers, plus-values...). La somme de ces revenus catégoriels déterminés selon les règles qui leur sont propres représente le revenu brut imposable. En cas de déficit dans une catégorie de revenus, celui-ci est d'abord compensé avec les revenus de la même catégorie perçus par les autres personnes du foyer fiscal, puis à défaut avec les revenus d'autres catégories, sauf restrictions de déduction propres à certains déficits (déficits fonciers, moins-values mobilières, déficits agricoles, voir p. 35). Il est possible de réduire le revenu global de l'année en utilisant les déficits des années antérieures non encore imputés (en 2015, il s'agit des déficits de 2009 à 2014). Le calcul du revenu imposable s'arrête là si on aboutit à un déficit, celui-ci étant alors reportable sur l'année suivante jusqu'à la 6e comprise. En cas de résultat positif, sont ensuite soustraits une fraction de la CSG payée la même année sur certains revenus du patrimoine et de placements, puis certaines charges limitativement énumérées par la loi (pensions alimentaires, cotisations d'épargne retraite, frais d'accueil de personnes âgées...) et enfin certains abattements spéciaux (personnes âgées, enfants majeurs mariés rattachés). On aboutit alors au revenu net imposable qui constitue l'assiette de calcul de l'impôt du foyer fiscal.
À noter : Certains revenus ne sont pas taxés au barème progressif de l'IR, mais à un taux proportionnel (par exemple, gains sur un PEA en cas de sortie avant 5 ans...). Ils n'entrent donc dans le calcul de l'impôt qu'au stade final.

Calculer votre nombre de parts

Votre impôt dépend de votre foyer fiscal et donc du nombre de parts qui vous est attribué (système du quotient). Celui-ci découle de votre situation de famille et du nombre de personnes à votre charge. Dans le cas le plus simple, vous avez droit à une part si vous êtes célibataire et à deux parts si vous êtes marié ou pacsé. Si vous avez des enfants, les deux premiers vous rapportent chacun une demi-part, le 3e et les suivants chacun une part. Le quotient familial se partage en cas de résidence alternée des enfants de parents séparés (d'où des 1/4 de parts). Par ailleurs, des demi-parts additionnelles peuvent se rajouter afin de tenir compte de certaines situations particulières (invalidité, ancien combattant, parent isolé...).

Appliquer le barème

Le barème progressif est appliqué sur le montant du revenu net imposable correspondant à une part (revenu du foyer divisé par son nombre de part). Ce revenu est en quelque sorte "tronçonné" pour être imposé dans les tranches du barème (voir p. 55). C'est le principe de progressivité de l'IR. Par exemple, pour un revenu net par part de 80 000 €, vous vous situez dans la tranche de 71 827 € à 152 108 €. Conséquence: une fraction de votre revenu (8173€) est imposée à 41%, et les autres fractions dans les tranches inférieures. Le montant d'impôt obtenu est ensuite multiplié par le nombre de parts. Bien souvent, il faut corriger ce résultat pour tenir compte du plafonnement du quotient familial (1 510 € par 1/2 part se rajoutant à 1 ou 2 parts) en comparant le montant de votre impôt théorique avec l'impôt que vous devriez acquitter si vous ne bénéficiez pas de ces demi-parts supplémentaires. Ensuite, si le montant de l'impôt brut ainsi obtenu ne dépasse pas 1 553 € pour un célibataire ou 2 560 € pour un couple marié ou pacsé, il faut défalquer une décote dont les modalités de calcul ont été modifiées. Elle est égale à la différence entre 1 165 € (célibataire) ou 1 920 € (couple) et les trois quarts de l'impôt brut. Ainsi, pour un célibataire dont l'impôt brut est de 900 €, la décote est de 490 € et la note à payer après sa déduction tombe à 410 €.

Imputer ses réductions puis ses crédits d'impôt

Etape suivante, déduire vos réductions d'impôt (dons, investissement dans une PME, un FCPI...) à concurrence du montant de l'impôt après avoir vérifié que les plafonds de dépenses spécifiques à chacun de ces avantages fiscaux et que le plafonnement global des niches fiscales sont bien respectés. Le total de l'impôt ainsi obtenu doit être éventuellement majoré d'autres impositions qui viennent grossir la note (impôt sur les revenus et plus-values soumis à un taux proportionnel, contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, taxe sur les loyers élevés de petites surfaces...). Ce n'est qu'ensuite qu'il est possible d'imputer vos éventuels crédits d'impôt (CITE : travaux dans l'habitation, frais de garde d'enfant...). En principe, si le montant des crédits d'impôt est supérieur à l'impôt, vous avez droit à un chèque de remboursement du fisc de la différence.

Franchise de 61 euros

Si le total de votre cotisation d'impôt avant imputation des crédits d'impôt ne dépasse pas 61 €, l'État vous en fait cadeau et vous n'avez rien à payer. Une franchise de même montant existe pour les prélèvements sociaux. Si votre impôt dépasse 61 € avant imputation de vos crédits d'impôt, mais n'excède pas 12 € une fois leur déduction effectuée, il n'est pas mis en recouvrement.