mercredi 10 février 2016

PORTRAIT DE MATHIS MERCIER...UN FUTUR CHAUDRONNIER, EN ALTERNANCE A LA SEREP, CONQUIS PAR UNE CARRIERE OU LE CHOMAGE N' EXISTE PAS !



QUAND JE SERAI GRAND, JE SERAI CHAUDRONNIER !
                EXEMPLE A SUIVRE D UN JEUNE PLEIN DE PROMESSES
                                 BIEN DANS SA PEAU , PARFAIT DANS SES BASKETS !
En poussant la porte des ateliers de la SEREP, rue de Pinon, votre regard va être saisi par l’ampleur de ces ateliers aux dimensions inhabituelles…Vous pénétrerez dans le monde de la chaudronnerie et la diversité des postes de travail allant de la soudure, au traçage, du découpage au poinçonnage du pliage à l’assemblage.
Mathis MERCIER, haut de ses 16 ans, a donc choisi comme métier «  quand je serai grand je serai chaudronnier ! »  (Merci maman !) Mathis suit sa scolarité primaire à Les Chapelles et garde un souvenir de rigueur et de travail de l’institutrice Emmanuelle Amprimo. Le collège Saint Exupéry lui permet d’acquérir les bases nécessaires jusqu’au Brevet. «  Je mes souviens de Mme Gay, professeur d’Histoire et Géographie ! »
Mathis se prédestine pour le travail manuel. S’il comptait s’orienter vers les charpentes, sa maman, lui conseille d’aller « faire un tour » du côté de la Chaudronnerie. Il effectuera une semaine d’observation et en sortira conquis.
                          De l’enseignement général à l’école professionnelle
Ainsi donc Mathis sera admis au lycée professionnel  l‘Erier à Chambéry afin d’acquérir l’ensemble des bases théorique, grâce à l’enseignement dispensé certes  mais aussi de par la qualité de son professeur principal et d’atelier principal Mr Omarie Serge. «  Mes mains sont comme une boîte à outils. Je dois m’exprimer dans la matière ! » Avec son bleu de travail et quelques traces sur les joues ou le front, Mathis est visiblement fier et heureux de pouvoir, en alternance, se retrouver au pied de ces machines outils : le touret à meuler, le Geka qui permet de poinçonner, couper le fer plat, les cornières, couper les ronds pleins et les carrés d’acier. «  Ici il faut travailler. J’ai la chance d’avoir été accueilli normalement le premier jour, j’avais une appréhension dissipée dés les premiers instants par mon tuteur Patrick ! «  Le regard de Mathis est perçant, il observe, écoute, «  Tous les ouvriers me conseillent qu’ils s’appellent Julien, Jacques, Francis et les autres ! »
                                 Sécurité, Sérénité, Ambiance, Travail
« Quand je suis à un poste de travail, je reçois des conseils sur l’habillement, la sécurité, le savoir s’y prendre..J’ai une envie parfois démesurée d’acquérir ces savoir faire. Chacun est vigilant : des gants, aux souliers de sécurité, des lunettes à l’habillement. Travailler du fer à l’aluminium, de l’acier au rangement, la journée est remplie, pas le temps de s’ennuyer, le soir je suis vidé mais ô combien heureux d’avoir pu participer à ce travail d’équipe ! »  Malgré ces visages sous les visières et les cernes d’un bonheur partagé ! 
Mathis allait ce matin se perfectionner quant à l’exercice délicat de la soudure. La récompense du bien fait sort des regards...Ici les mots sont parfois superflus l’essentiel est dans le silence sinon un hochement de la tête…Saint Eloi nous protège.
       Mathis ? Un jeune montrant le chemin des valeurs du travail manuel
Mathis sait au plus profond de son choix que le métier de chaudronnier ne connaît ni la crise ni le chômage. Ce métier a su évoluer de la nuit des temps aux nouvelles techniques et technologies...de l’aviation, à l’Espace, des constructions navales au chemin de fer, de la construction des camions à la pétrochimie.
                                       Mathis...Un dernier mot ?
J’ai eu cette chance d’être bien entouré par mes parents Michel et Carole, cette chance d’avoir des copains sympas comme Mathias, Antonio et les autres, de la chance de faire du squash, du vélo, du ski, de la chance d’avoir trouvé ma voie..Et chut …je suis heureux d’être à la SEREP, véritable lieu de formation professionnelle, comme des passeurs de gestes et de mémoire,…
 « je suis content d’être là…chut....je voudrais y rester ! » Promis Mathis …nous ne le répéterons pas !!!
Pierre VILLENEUVE