QUAND JE SERAI GRAND, JE SERAI
CHAUDRONNIER !
EXEMPLE A SUIVRE D UN JEUNE PLEIN DE PROMESSES
BIEN DANS SA
PEAU , PARFAIT DANS SES BASKETS !
En poussant la porte des ateliers de la SEREP, rue de Pinon, votre regard
va être saisi par l’ampleur de ces ateliers aux dimensions inhabituelles…Vous
pénétrerez dans le monde de la chaudronnerie et la diversité des postes de
travail allant de la soudure, au traçage, du découpage au poinçonnage du pliage
à l’assemblage.
Mathis MERCIER, haut de ses 16 ans, a donc choisi
comme métier « quand je serai grand je serai
chaudronnier ! » (Merci maman !) Mathis suit sa scolarité
primaire à Les Chapelles et garde un souvenir de rigueur et de travail de l’institutrice
Emmanuelle Amprimo. Le collège Saint Exupéry lui permet d’acquérir les bases
nécessaires jusqu’au Brevet. « Je mes souviens de Mme Gay, professeur
d’Histoire et Géographie ! »
Mathis se prédestine pour le travail manuel. S’il
comptait s’orienter vers les charpentes, sa maman, lui conseille d’aller
« faire un tour » du côté de la Chaudronnerie. Il
effectuera une semaine d’observation et en sortira conquis.
De l’enseignement général à l’école professionnelle
Ainsi donc Mathis sera admis au lycée professionnel l‘Erier à Chambéry afin d’acquérir l’ensemble
des bases théorique, grâce à l’enseignement dispensé certes mais aussi de par la qualité de son
professeur principal et d’atelier principal Mr Omarie Serge. « Mes mains
sont comme une boîte à outils. Je dois m’exprimer dans la matière ! »
Avec son bleu de travail et quelques traces sur les joues ou le front, Mathis
est visiblement fier et heureux de pouvoir, en alternance, se retrouver au pied
de ces machines outils : le touret à meuler, le Geka qui permet de
poinçonner, couper le fer plat, les cornières, couper les ronds pleins et les
carrés d’acier. « Ici il faut travailler. J’ai la chance d’avoir été
accueilli normalement le premier jour, j’avais une appréhension dissipée dés
les premiers instants par mon tuteur Patrick ! « Le regard de Mathis
est perçant, il observe, écoute, « Tous les ouvriers me conseillent
qu’ils s’appellent Julien, Jacques, Francis et les autres ! »
Sécurité, Sérénité, Ambiance, Travail
« Quand je suis à un poste de travail, je
reçois des conseils sur l’habillement, la sécurité, le savoir s’y prendre..J’ai
une envie parfois démesurée d’acquérir ces savoir faire. Chacun est vigilant :
des gants, aux souliers de sécurité, des lunettes à l’habillement. Travailler
du fer à l’aluminium, de l’acier au rangement, la journée est remplie, pas le
temps de s’ennuyer, le soir je suis vidé mais ô combien heureux d’avoir pu
participer à ce travail d’équipe ! »
Malgré ces visages sous les visières et les cernes d’un bonheur
partagé !
Mathis allait ce matin se perfectionner quant à
l’exercice délicat de la soudure. La récompense du bien fait sort des regards...Ici
les mots sont parfois superflus l’essentiel est dans le silence sinon un
hochement de la tête…Saint Eloi nous protège.
Mathis ? Un jeune montrant le chemin des valeurs du travail manuel
Mathis sait au plus profond de son choix que le
métier de chaudronnier ne connaît ni la crise ni le chômage. Ce métier a su
évoluer de la nuit des temps aux nouvelles techniques et technologies...de
l’aviation, à l’Espace, des constructions navales au chemin de fer, de la
construction des camions à la pétrochimie.
Mathis...Un
dernier mot ?
J’ai eu cette chance d’être bien entouré par mes
parents Michel et Carole, cette chance d’avoir des copains sympas comme
Mathias, Antonio et les autres, de la chance de faire du squash, du vélo, du
ski, de la chance d’avoir trouvé ma voie..Et chut …je suis heureux d’être à la SEREP, véritable lieu de
formation professionnelle, comme des passeurs de gestes et de mémoire,…
« je suis content d’être là…chut....je
voudrais y rester ! » Promis Mathis …nous ne le répéterons
pas !!!
Pierre VILLENEUVE