samedi 21 novembre 2020

ETALS - MARCHE EN PLEIN VENT - COMMERCES NON ESSENTIELS FERMES ! UN PARADOXE INADMISSIBLE !

      LE TEMPS N EST IL PAS DE DECONFINER NOTRE SOCIÉTÉ ?

A l’heure d’avoir ce doux plaisir de circuler entre les étals aussi bien au haut qu’au bas de Bourg Saint-Maurice, et de héler celles et ceux, un instant disparus derrière leur masque, gardant dans leurs yeux une foultitude de conversations et de regards inachevés, le bonheur est à l’orée des alpages.

Si le marché du samedi est un incontournable chemin à parcourir, cabas bien serrés contre sa doudoune, c’est un moment fort de la semaine, tel un point d’orgue à consommer sans modération. Les fidèles producteurs locaux, gardent en eux cette coloration du plaisir de l’accueil. Trainer derrière les étals, comparer les produits faisant envie, découvrant des produits de saison, des savoir faire avec toujours ce savoir être que seuls ces forains de nos petits bonheurs sont capables de distribuer à l’envi.

     De la Grande Rue à la Rue Dessertaux : une enfilade morose !

Objectivement, on entend bien cette colère sourdre derrière les vitrines aux buées inhabituelles. « Ici, loin de tout, tout est essentiel, vital. Le nécessaire des besoins locaux sont là afin de satisfaire notre vallée enclavée. Dans la vie il n’y a pas que la nourriture du ventre qui est vitale, la nourriture intellectuelle est une addiction fondamentale. Les bars, restaurants, magasins d’habillement, le besoin de pousser la porte des bijoutiers, maître de nos horloges et de nos montres,et bien d'autres , en fait tous les pas de porte sont des accès au bien vivre ensemble.

           Quand la France est plurielle..De la Ville à la montagne, 

                                                                     une richesse dans la diversité

La dérive de notre société s’installe nous calant, nous installant dans des espaces aseptisés, là où nos dirigeants nous proposent l’infâme par écran interposé. Ces gens, décideurs d’une autre planète n’ont rien compris à cet emprisonnement organisé. Nous avons besoin de paroles, de gestes, d’odeurs, de regards, d’avis, afin que l’essentiel vital reste ces parfums de  cette terre : organisez ce que vous voulez..Mais laissez nous communiquer, laissez nous nos espaces, là où la distanciation en pleine nature n’a rien à faire ! Sortez donc de vos écrans, habillez vous de ce jean terreux, chaussez vous de ces sabots d’antan, oubliez de vous raser tous les matins, emportez donc un opinel, une gourde et venez voir cette France que vous ne connaissez pas …Venez respirer !


 Pierre VILLENEUVE