Jeannette et sa fille Marie-Françoise au CAFÉ DE LA PAIX |
LE HAUT BOURG A PERDU SA FIGURE EMBLÉMATIQUE
Ainsi Jeanne Marie BOCH née BLANC, vient de s’éteindre. Les lumières du « Café de La Paix » ne brillent plus de leurs incandescences qu’éclairait notre « Jeannette ». Bien sûr que le quartier du Haut Bourg est triste de la perte de cette figure emblématique. Jeannette faisait partie du paysage, de sa présence, de son regard, de sa stature elle représentait, pour pas mal de générations, un creuset de ce que l’on fait de mieux en « havre de paix ». Toutes celles et tous ceux qui un jour ont poussé la porte de ce lieu de vie intime, peuvent se rappeler de cet accueil incomparable qu’elle vous réservait à l’heure de sentir cette chaleur humaine, véritable ciment d’être ensemble.
Jeannette était toujours là, derrière son zinc !
Oui mais pas que ! Cette maison au cœur généreux, Jeannette en avait fait un lieu de vie des anciens allant des grandes mères maternelles et paternelles. Sous ce même toit il y avait de l’amour dans tous les recoins avec Louis son mari, mais aussi ses enfants Marie-Françoise, Bernard et Jean-Louis. Du comptoir au piano, Jeannette excellait au droit de sa cuisine là où elle mijotait et confectionnait à chaque jour, les repas pour les siens, tels les gnocchi !. Solide, aussi bien physiquement que moralement, elle était mère courage, sans jamais se plaindre. Le travail en était son moteur : la famille d’abord disait elle !
Elle s’est retirée car il fallait passer la main.
En refermant la porte, en baisant le rideau de tous les soirs, de tous les jours de toutes les années Jeannette était devenue cette confidente discrète. Elle trouvait les mots qui soignent ces maux, elle gardait en elle un respect inconditionnel pour celle ou celui en recherche de soi même. Jeannette s’est donc éloignée en laissant ses dernières fleurs sur son balcon. Non, nous ne la reverrons plus à faire son tiercé, jouer à la belote sinon la coinche, non elle passera plus sous vos fenêtres au hasard de son tour de ville, non elle ne sera plus auprès de son chat « quatre sous ». Elle a rejoint ce chemin des étoiles, elle va donc briller de ses mille facettes, elle est allée rejoindre Louis son mari et Bernard son fils, qui assurément sont impatients de retrouver, dans une étreinte éternelle « leur Jeannette »….
Mais ne soyons pas triste, Jeannette est tout juste de l’autre côté de la route, son âme est à jamais visible sur le fronton de ce sacré « café de la paix » !
Pierre VILLENEUVE
Louis Boch, son époux. |
Jeannette et son inséparable ! |
LE CAFÉ DE LA PAIX |
LE CAFÉ DE LA PAIX |