QUAND LE THERMALISME PREND SA SOURCE A BONNEVAL
LES BAINS
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Bonneval ou autrefois «
bonnevaz « soit « bonnéva » en patois local garde en elle
cette terminologie très pétillante avec la souche « bonne eau ».
Cette future station thermale à 1.086
m d’altitude est née, sinon repérée dans le grand livre
de l’antiquité des thermes de Bonneval, écrit sur la tranche d’une inscription
trouvée dans les ruines de l’ancienne église des Clarisses du bourg. Ce
manuscrit prouverait que ces eaux de tous les bienfaits existaient pour avoir
inondées en l’an 168 de l’ère chrétienne, sous le consulat de
Lucius-Alius-Aurélius Vérus, mort vers l’an 170.
Lors de la construction de la route se confirme par la découverte faite, de
débris de canaux romains en briques très dures, faisant probablement partie
d’une conduite, qui amenaient les eaux de la source de Bonneval plus bas.
En tout état de cause les bains de Bonneval
existaient en 1711, puisque à cette date, une lettre signée par Cléaz adressée
aux Syndics de Versoye, nous apprend que des colonels français, , autorisés par
l’intendance militaire, devaient passer quelques jours « aux bains de
Bonneval » mais aussi que les
syndics des quartiers de Versoye
devaient fournir du bois, des vivres, de la paille, du foin, en échange d’un
billet dont leur tendrait compte le
magasin de Bourg Saint Maurice.
Un torrent, une auberge, des chambres à louer, des cabines
Le torrent de Versoyen descend des hauteurs des
chapieux et longe en remous bouillonnant
les bords de Bonneval. L’établissement est un bâtiment de 14 m de long sur 6 de large.
Il et composé de 12 cabines de bain contenant 16 baignoires en bois, alimentées
par un canal venant du principal réservoir, situé dans le même corps de logis,
au dessous de la salle d’attente, située à un niveau plus élevé que les cabines
de bain. L’eau bouillonne dans ce réservoir avec un certain développement de
gaz ; la température est de 35°, elle est de 34,8° dans les bains et de
34,7° au déversoir extérieur par ou s’échappe l’excédent du canal central.
Pierre VILLENEUVE
Extrait du texte du Dr Laissus de 1894
…à suivre…