Bo ! Tu te rappelles ? Le bonheur était bien
dans le pré d’Odile et Joël.
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Si je n’ai pu encore mesurer la portée de ce voyage de
Bo, à travers notre Univers, c’est parce que j’ai été submergé par vos centaines de messages, de
témoignages, d’appels. J’ai essayé de répondre à vous toutes à vous tous. Bien
sûr que j’avais des informations, mais souvent, vous lectrices et lecteurs de
mon blog, vous m’avez apporté l’essentiel…Vous avez, au bord de la route,
compris le grand mystère de cette roulotte. Je ne sais vous dire que MERCI,
mais je pense qu’au fond de moi même j’ai encore autre chose à dire.
Alors j’ai bien rencontré Lorand son compagnon de
route, il y a quelques heures. J’ai senti un garçon meurtri, indécis, qui
tentait de trouver son chemin dans le dédale de l’organisation de notre France.
Je n’ai pris aucune initiative sans qu’il soit d’accord sur le devenir, si
c’est son avenir.
J’ai tenu à respecter ses silences, ses yeux troubles,
ses mains pétries, Je me suis interdit d’écrire sans son accord. Bien sûr que
je tarde et que vous êtes aux aguets, je sais que d’autres, et c’est peut être
bien ainsi, se sont emparés par passion, amour et reconnaissance de ce qui
s’est passé..Vous y avez eu accès certainement.
Puisque demain existe !
Bien sûr, dés demain, j’ adresserai un texte à ces prés de 24000 lectures de
mes textes, qui ne sont que les émotions de mon ressentiment de cet attelage
avec cette destination que chacun espère : Le bonheur de vivre. !
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A vous
Odile, à toi Joël !
La rosée du matin annonçait une bien belle journée, telle celle de Joseph et Marie à la veille de Noël. La rosée
frisait les herbes du Val Gelon. Odile
et Joël au plus prés de Villard-Léger, appréciaient ces instants de ces bleus
se fondant dans des gris à l’horizon.
Au détour d’une courbe, ils entendent le cliquetis de
ces roues de cette roulotte cherchant désespérément une ornière menant dans le
pré.
« C’était juste à côté de chez nous
« diront-ils de concert.
Avec Odile et Joël on ne transige pas sur l’accueil d
e celui qui vient le soir.
Ainsi Bo (Lorand étant parti en Suisse pour les vendanges), après avoir garé et stabilisé
l’attelage, était accueilli à la ferme le repas était servi et la table accueillait Bo.
Cette halte salutaire pour les deux bœufs et les deux
vaches, gourmands de repos mais aussi de pommes alentour, allait permettre un
moment convivial. Pêché de gourmandise aidant, un des bœufs ayant mangé trop de
pommes à dû être soigné sur place. Le séjour a donc duré, pour le plus grand
bonheur d’Odile et Joël, mais il a fallu repartir.
« Durant ce séjour improvisé, Bo n’est pas resté
inactif et a participé aux travaux en prêtant main forte à chaque occasion. »
Pourtant la route attendait le crissement de la
roulotte, l’aboiement des chiens, la marche lente du troupeau et la présence de
Bo et Lorand. « Le vide s’est soudainement ressenti, il fallait quitter
ces moments extraordinaires, passés ensemble, la maison s’est vidée, tout
devenait triste..Il ne restait plus que la sonnerie du téléphone...la tonalité s’est
tue !
C’était fini, Bo venait de rejoindre l’éternité !
Pierre VILLENEUVE
Parmi nos centaines de messages et témoignages reçus,
nous avons retenu celui d’Odile et de Joël. Leurs mots pour nous dire leur
ressenti étaient simples, courts, brefs telle une émotion difficilement
contenue. Leurs gorges n’ont pas pu tout nous dire, mais ils ont eu cette
change de puiser à l’encre du regard de Bo et de Lorand …Une rencontre
indélébile !
Les photos sont d'Odile et Joël