samedi 7 novembre 2020

LA LAMPE A CARBURE .. ( Edito de Maurice Dunand - Prêtre - 9 NOVEMBRE 2020 )


 

Lampe à carbure...

C’est un accessoire très utile et très utilisé dans nos vallées il n’y a pas si longtemps. Les anciens s’en souviennent. Avant que n’arrive l’électricité, Il servait d’éclairage dans les maisons, dans les alpages et surtout dans les mines. Sa flamme était résistante et très brillante. Cet objet était en fer et comprenait deux compartiments. Celui du bas où l’on mettait du carbure et celui du haut où l’on mettait de l’eau. Un robinet permettait de faire couler l’eau sur le carbure. Une réaction chimique produisait un gaz qui, enflammé, donnait une flamme très éclairante et très résistante. C’était très astucieux et pratique.

En écho au texte de l’évangile de ce dimanche 8 novembre (Matthieu 25, 1 à 13, j’ai pensé que la lampe à carbure était un bon support pour comprendre le message dont le texte était porteur. Le carbure, pierre noire et informe, représente notre vie humaine dans ce qu’elle a de défaut, d’imperfection, de sombre, de propension au mal, de péché. L’eau représente ce qui va donner du sens, de la valeur, de la lumière à notre vie, en faire une vie lumineuse. Les chrétiens y voient l’action de l’Esprit du Christ, eau vive inépuisable. Cet Esprit, les chrétiens n’en ont pas le monopole. Il est source de ce qui est bon dans le cœur des humains quels qu’ils soient. C’est Lui qui inspire les humains de bonne volonté et les conforte pour vivre la générosité, le souci et service des autres et du bien commun, le respect, la fraternité... L’important est que nous soyons ouverts, accueillants à cette Eau vive qui nous est donnée à profusion. « Tiens ma lampe allumée », chante Jean-Claude Gianada.  C’est la prière que nous pouvons dire à Dieu en ces temps « sombres » où nous avons besoin de lumière intérieure pour garder espérance malgré tout, et continuer à œuvrer à un « futur » plus lumineux.