Dîner de courges
Alors que tout un chacun tente de conserver son bronzage durement acquis sur certaines plages ou tout simplement « face contre soleil », d’autres encore ont cette insolence de se dorer au soleil d’automne alors que tout un chacun a regagné son lieu de travail.
Aujourd’hui encore vous pourrez surprendre certaines courges qui, appuyées contre un grillage ou tout simplement étalées dans un champ n’hésitent pas, et ce sans pudeur apparente, de se vautrer, sinon de se rouler avec leurs côtes sur leur gros ventre tout perlé de la rosée du matin, tout en se payant une tranche de farniente, comme celle située au « combotier » à Séez.
C’est la saison de la courge, appelée aussi citrouille, potiron, pâtisson, barbarine ou calebasse de cette grande famille des cucurbitacées bien connue de nos palais.
Originaire d’Amérique du Sud, cette plante rampante aux fleurs « jaune d’or » fleurissement et colorent à souhaits encore nos jardins et nos murs de clôtures dans des « jaune, orange ou rouge » des plus déconcertants.
N’en déplaise aux courges « de la famille des rampants » il n’est pas encore venu le temps de les cueillir. Pourtant ce fruit, ou ce légume en fonction des pays, décongestionnant prostatique, dont les fleurs soulagent les ictères, avec des feuilles apéritives qui stimulent le foie et atténue les tâches de rousseur, n’ont pas atteint l’âge mur.
Quelle belle saison que nous savourons au soleil d’automne, qu’il est doux le temps de voir les courges en attendant les mots : velouté, soupe, gratin, confiture « d’Halloween, du diable…) avec ou sans vanille ou cannelle sinon avec des tranches d’ orange, à moins que le gâteau ne l’emporte : Ah ! quelle courge !
Pierre VILLENEUVE