vendredi 5 juillet 2019

PORTRAIT DE Salomé BORREL, FIERE DE PORTER SON DE A COUDRE !



HAUT DE SES 15 ANS
Salomé, porte, avec fierté son dé à coudre.
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C’est au détour de l’impasse des trolles à Séez, à l’heure où s’ouvrent grandes les portes de « la Fabric d’Angèle », désormais bien connue, que nous avons aperçu Salomé Borrel, prés de la planche à repasser, au fond de l’atelier de couture, et fer à vapeur en main, à s’appliquer à dominer le tissus à l’heure de le mettre au pli. Rien ni personne ne pouvait distraire cette « cousette » en herbe à donner à ses gestes la qualité, déjà, la perfection. La vapeur du fer à repasser, créait comme un mystère sous son regard, enveloppait de concert son visage serein, comblé et satisfait. Dans sa posture, Salomé, accomplissait ce mot «  travail » qui ici, avec elle, prend toute sa dimension.
   Salomé : en stage en alternance auprès «d’Angèle »
«  Je suis élève en seconde  à la Cité Scolaire Saint-Exupéry, à Bourg Saint-Maurice, je me dirige vers un « Bac Pro ». Je me destine aux métiers de la mode et du vêtement...Évidemment que j’adore la mode ! » Haut de ses 15 ans, Salomé nous étonne de par sa détermination afin d’exercer ce métier de couturière, dont les doigts ont quelques gênes de sa grand mère Michèle, cousant à merveille.
Déjà Salomé a fait sa trace. « Chez moi J’ai ma machine à coudre, mes épingles, mes ciseaux, mes canettes, mes bobines. J’ai besoin de me mettre en position de créativité. Pour une jupe, un tablier, rechercher des coupons, comparer des tissus, mélanger les couleurs, les camaïeux, même si je préfère le noir, parfois le bleu clair ! »
 Ainsi, six semaines durant, Salomé, est en stage en alternance à l’atelier de couture- ameublement-retouche à « la fabric d’Angèle » Assise sinon penchée sur la machine à coudre familiale, Salomé approche la finesse de ses doigts, la main est ferme sur le tissus délicat. L’aiguille mord l’ourlet, les yeux dirige la cambrure, le fil avance autour de la bobine. Angèle, maître de stage, l’observe, un dialogue s’est installé, sans mot dire, les gestes remplacent les mots.
                                             Salomé ! Où vas-tu ?
« Après mon parcours scolaire au Lycée, le Bac Pro doit me mener vers ce métier de la mode et du vêtement. Puis ce sera Paris à l’Université de Haute Couture…J’adore la mode ! Je sais que ma passion est la créativité, la découverte des tendances, la conception de chic, du mode quoi ! Ce que j’aime bien reste aussi la réalisation de pièces à répétition et ainsi de constituer un ensemble original, unique. Où aller ? Évidemment dans les braderies à fouiller les coupons, mettre en œuvre cette alchimie de ces carrés, de ces carreaux aux couleurs flamboyantes, parfois dans les mêmes tons, parfois en dégradés souvent agréables au toucher. Souvent je demande à mon frère, Evan, ce qu’il en pense, lui qui est tourné vers les métiers de la chaussure !...ah les fringues, quand j’aurai mon atelier de couture dans la Capitale
                                      Un avenir écrit sur un pied de biche

Salomé est certes un peu solitaire, mais parce qu’elle est toujours en mouvement dans sa passion, sa pulsion de la mode. « J’ai aussi la change de vivre dans un confort familial apaisant. J’aime bien la soupe à l’oignon de Magalie, ma  Maman, mais aussi le poulet bien cuisiné de Nicolas mon papa.
Mais déjà il faut fermer l’atelier, plier le matériel, éteindre les machines et s’assurer que le fer à repasser est éteint. Salomé, cette fille de l’air, vole vers ses ami(e)s, Antoine, Félix, Simon, Estelle qui l’attendent au bar du coin et refaire le monde autour d’une tisane réparatrice, mais quel monde ?…. celui de la mode, des fringues les chiffons, à moins d’évoquer une voyage au Brésil !

 Pierre VILLENEUVE