Thomas fait assurément partie de ces portraits de jeunes qui mettent les mains dans les métiers manuels, que tout un chacun parents et jeunes en recherche : direction travail, devraient s'inspirer. Les entreprises ont besoin de main d'œuvre, les entreprises sont avides de permettre à leurs ouvriers de transmettre des gestes et des savoir faire ! Savez vous que les postes de travail attendent le relais de notre jeunesse ? Au diable certaines pistes qui ne mènent qu'à l'ANPE ! Aujourd'hui il faut avoir l'audace, le courage, l'envie de se tourner vers nos ateliers, nos établis, nos cabines à peinture et de trouver sa place dans ces métiers qui manquent de bras ! Lisez plutôt le parcours de Thomas!
Enfant des Chapelles, Thomas, haut de ses 17 ans, est certainement né avec, entre ses mains une batte à planer " vous savez cet outil fabuleux qui permet de lisser la tôle!"
Très tôt il descend à la cité scolaire de Saint Saint-Exupéry , pour décrocher son Brevet des Collèges. Mais la tôle le froisse tellement qu'il s'échappe de ces sentiers incertains des parcours scolaires pour entrer en 1ére année à l’École Professionnelle de LERIER à Chambéry. " Je me dirige vers un bac professionnel en tôlerie - carrosserie !" Chez les Flandin, la tôlerie est une affaire de marteau ! N'est ce pas, Stephane , le papa de Thomas ?
"Cette semaine je suis en alternance chez AUTO SERVICES & ASSISTANCE, autour de moi je suis conseillé par Olivier et Claude qui ont cette technique, cette patience, ce geste, ces savoir faire, qui guident mes mains et nourrissent mon intelligence et le comment s'y prendre !" là est le secret, le truc, la manière de ces tôliers maîtres de la tôle qui se plaint, se tort, obéit, gémit, sonne, crisse sans jamais rompre !
Dans la danse effrénée des bruits, n'est on pas au banc d'un orchestre ?
" C'est mon père, Stephane, qui m'a appris les bases même du métier de tôlier. C'est fantastique, fabuleux de maitriser la matière ! C'est un duel, un duo de tous les instants ...Et la tôle vous le rend bien !"
Francesco est son maître de stage. Il le suit, le guide, le conseille, l'apprécie et lui trace son travail, presque son chemin de vie professionnelle" ici les stagiaires apprennent, c'est une règle imprescriptible, , ils seront les héritiers de nos gestes, de nos savoir faire, car sans les jeunes comme Thomas, qui assurera ? Si les jeunes ne sont plus là aux portes de nos ateliers, alors il y aura une disparition tragique des métiers manuels !"
Un atelier, une carrosserie, un état d'esprit !
Thomas ainsi apprend les mesures de sécurité : gants, masque, chaussures spéciales, casque antibruit, lunettes. Il apprend à refaire une carrosserie, avec démontage, masticage, ponçage ! Savoir apprêter, enlever les griffes sur le mastic radical antirouille!
Au delà de la cabine de peinture, Thomas excelle avec les outils tels le TAS américain qui sert à redresser la tôle avec un marteau, la batte à planer pour lisser la tôle, le tire clou à inertie pour mouler la tôle sans la démonter, souder.
Tout à l'heure Thomas pénétrera, tel un cosmonaute, dans la cabine de peinture " Cette cabine est équipée d'un aspirateur de vapeur et atteint 60° pour sécher la peinture!"
Le bonheur est sa moto TRIAL: Direction le Dôme de Vaugel !
Thomas relevait ses lunettes, son calme filtrait dans son regard, la journée allait se terminer. Il allait remonter aux Chapelles et de retrouver ses parents Stephane et Géraldine mais aussi Cyndie et Camille ses sœurs.
Mais demain, jour de repos, alors il retrouvera son atelier avec ses potes Maxime et Thomas et les autres pour construire ce sacré karting tout en parlant de travail, de méthode, de trucs, d'astuces, d'innovation, d'invention !
Pourtant Thomas gardera un moment à se consacrer à Claude son grand père " qui doit livrer quelques sacs de croquettes" ou de pousser la porte de papi Gérard. Quitte à égratigner certaines modesties ! Quel bonheur d'avoir un passeur de mémoire et de gestes dans la lignée des Flandin !
Pierre VILLENEUVE
