dimanche 12 mars 2017

LES DOUANES FRANCAISES EN HAUTE TARENTAISE - VAL JOLI - RECIT INEDIT de Pierre EMIN









ÉPOQUE DES DOUANES FRANÇAISES

A l’issu de la période de la guerre 1939-45, la famille Arpin s’était réfugiée à Val d’Isère. Le bâtiment du Val Joli avait subi de nombreux dégâts aussi bien dans son aspect extérieur que dans l’agencement des pièces à l’intérieur. Les allemands s’en étaient emparés, puis les italiens en firent le poste de commandement.
Des travaux furent entrepris par le Ministère de la Reconstruction chargé en particulier de réparer les dommages de guerre.

Les douanes françaises cherchaient un local plus grand que celui qui existait à Morzine qui ne comportait pas de logements pour les douaniers et leur famille mais aussi parce que ce bâtiment vétuste n’était chauffé qu’avec des poêles à sciure.

Dans le cadre des recherches Maurice Faure, directeur régional des douanes à Chambéry eut l’occasion de rencontrer Armand Empereur, conseiller général du canton de Bourg saint Maurice mais aussi Célestin Freppaz, Maire de Séez : en 1952 l’Administration devenait acquéreur du « val joli » qui désormais sera le siège « DOUANES FRANÇAISES » apposées                                              en lettres élégantes sur le fronton de l’immeuble.

Ainsi  « Saint Mathieu » patron des douaniers rejoignait «  Sainte Brigitte » patronne du village de Villard Dessus.

Le 1 novembre 1953, «  dans l’intérêt du service » Pierre Emin, instructeur brigadier chef des douanes se voit donc muté de Morzine à Séez, au pied du col du Petit Saint Bernard au nouveau bâtiment flambant neuf de Val Joli  des « DOUANES FRANÇAISES ».

Pierre, dés son arrivée sur une journée magnifique, avait comme instructeur Luc Valomy qui s’installera dans « l’annexe » et comme cuisinier il pourra compter sur les services de Goy André.

                     «  Nous avions le chauffage central ! »

L’ouverture de ce bâtiment avait une vocation bien ciblée. Il devenait le centre d’entraînement des douaniers au titre de la pratique du ski alpin et de fond.

Dés le début un stage d’entraînement a été organisé afin de préparer le « Tournoi des cinq Nations des Douanes » la course à pied se déroulait à Vulmix alors que le ski de fond se pratiquait le long de l’Isère à Séez. Les épreuves devaient se dérouler en 1954 au Revard. Les chambres étaient pleines de fondeurs de toute la France. «  Je me souviens de Jean Mercier et son frère Gilbert mais aussi de Francis qui avait quitté son travail à la salle des ventes de l’hôtel Drouot pour nous rejoindre ! Il y avait aussi les jurassiens André Buffard et ce sacré Lamy-Quique. Ils étaient sous les ordres de l’officier Bert qui n’y connaissait pas grand chose !  »  se rappellera Pierre.
Pierre VILLENEUVE
...à suivre en deux autres épisodes...
Texte écrit sous le témoignage de Pierre Emin, avant sa disparition.