Auguste Honoré BLANC |
- MORTS POUR LA FRANCE -
Auguste ROMANET |
Delphin ROCHE |
Édouard PIVOT |
Élie FAVRE |
François ROMANET |
Joseph et Alexis BIOLLEY |
Justin MIEDAN PEISEY |
La classe 1917 |
Pierre ROMANET |
Ulysse TRESAL |
C’ÉTAIT EN 1914 !
Hauteville-Gondon... un matin pas comme les autres ..c'était un 1° août 1914 !
Petite commune rurale d'environ 630 habitants, la vie y était rude cets, mais paisible. " Anne Marie Bimet, contemplait, la grandeur, le volume de cette exposition dédiée à celles et c eux qui de leur sang avaient donné du volume, de l'espace à ce mot magique : FRANCE, un sang BLEU-BLANC-ROUGE allait donc couler à l'aulne des cils de ces tavelais qui avaient amené cette pierre à l'édifice de la paix."
Le train venait d'arriver en gare d'Hauteville-Gondon, on l'avait accueilli avec un certain soulagement, pensant que désormais, on ne souffrirait plus de la famine puisque la nourriture pourrait maintenant venir du bas. " pendant ce temps les canons grondaient !" . Qui aurait pu imaginer que ce train amènerait au front une bonne partie des hommes de la commune, pour une guerre cruelle et interminable !
Anne Marie Bimet a su, au travers de ses panneaux thématiques, nous donner la mesure du désarroi, avec pudeur, avec respect, avec ce droit du sol.
Le dimanche 2 août au petit matin, à l'heure de l'angélus, l'affiche était ainsi placardée sur les portes des chapelles de chaque village et hameau :
" ORDRE DE MOBILISATION GÉNÉRALE "
Hauteville-Gondon se vida en quelques heures de sa population masculine. Une autre vie commençait, pour ceux qui partaient et pour celles et ceux qui restaient.
"Cette exposition , précisera Anne Marie BIMET, veut simplement tenter de rappeler à notre souvenir nos 33 soldats " MORTS POUR LA FRANCE " sans oublier les autres victimes ( blessés de guerre, infirmes, mères, veuves et orphelins... )" Cette exposition, créée avec une détermination presque surnaturelle par Anne Marie Bimet, nous donne accès à l'impensable, comme à l'inaccessible étoile de cet autre monde à portée de seulement 100 ans !
Ces témoignages comme décachetés de ces courriers confidentiels, rendent honneur à la population des gens d'Hauteville-Gondon, qui peuvent, qui doivent pouvoir, avec une bien belle humilité être fiers de leurs poilus.
Pierre VILLENEUVE
( texte emprunté à Anne-Marie BIMET )